SANTÉ-ENVIRONNEMENT : la pollution de l’air par l’ammoniac en pays COB

Le Pays COB se préoccupe de la santé environnementale des habitant.e.s du territoire ? Bonne nouvelle !

Mais qu’en est-il vraiment ?

Voyons cela pour les émissions d’ammoniac par exemple.

D’où partent les émissions d’ammoniac sur le Pays COB ?

Quelles quantités sont émises sur les différentes communes du Pays COB ?

*Ces données n’incluent pas les très nombreux élevages industriels émettant moins de 10 t d’ammoniac par an car les exploitants ne sont pas tenus par la réglementation de les déclarer.*

L’ammoniac ? Et alors ?

L’ammoniac émis par les élevages industriels participe à la pollution de l’air. Ce composé chimique très volatile est un grand voyageur qui sature en azote les pluies et les milieux naturels et compose les particules fines que nous respirons.

*infographie : Collectif Bretagne contre les fermes-usines* *(points rouges : zone de densité des élevages industriels)*

Responsables en France de 48 000 morts par an, les pics de particules fines se succèdent tout au long de l’année. En Bretagne, les pics de pollution de l’air les plus importants correspondent aux périodes d’épandage des lisiers et fumiers au printemps comme l’enquête du Collectif Bretagne contre les fermes-usines a pu le démontrer en ce début d’année.

Qu’en est-il de la santé-environnementale pour demain en pays COB ?

Le Pays COB est en train de rédiger son “ScoT” (Schéma de Cohérence Territoriale) qui est un cadre pour l’aménagement du territoire (cadre de vie, activités économiques, habitat, mobilités, énergies, biodiversité…).

La rédaction actuelle de ce document qui va engager les 20 prochaines années pour le territoire nous parle de prévention de risques de toutes natures et des nuisances. Très bien, mais de façon surprenante, la proposition vise seulement à établir des « marges de recul » et à interdire les « implantations humaines » par rapport aux infrastructures à l’origine de nuisances telles que les carrières, les exploitations agricoles (fermes-usines), les méthaniseurs et autres installations industrielles (référence : page 8 de la Lettre n°3 du SCoT). Selon ce document, la prévention des nuisances et les contraintes pour les réduire ne s’appliquent donc pas à l’émetteur (l’industrie) mais au récepteur potentiel : les populations habitant les hameaux notamment.

Les volontés exprimées dans le projet de ScoT consistent à privilégier (concentrer) l’habitat, les services et l’emploi dans les villes et les bourgs au détriment du maillage des hameaux. Hors des zones urbaines, l’objectif implicite du projet de ce “ScoT” est de développer l’agro-industrie et les autres infrastructures sans contrainte des riverains poussés à rejoindre les villes et les bourgs (page 2 de la Lettre n°3 du ScoT).

A ce stade, la démonstration de la préoccupation du Pays COB pour la santé-environnementale n’est pas convaincante. Bien au contraire, les contenus des rédactions actuelles ont de quoi inquiéter tellement ils sont loin de prendre en compte l’urgence d’une bifurcation vers l’agro-écologie comme le préconise le GIEC dans son dernier rapport ou certains experts du CNRS dans cet article.

Où est l’expression et l’action du Pays COB pour défendre la santé-environnementale des populations ?

Le Pays COB est-il prêt à être co-requérant aux côtés des associations contre les extensions autorisées des 2 porcheries à PRIZIAC et dont les émissions d’ammoniac vont encore augmenter ?

Le sujet de l’agro-industrie vous préoccupe ? Vous souhaitez agir ?

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