- 13h30 Rando-talus
- 17h30 Conférence-débat
- 21h30 Fest-Noz
Journée des Talus – 8 octobre – Saint-Nicodème : Balade, Débats, Fest-Noz !
Tout le programme sur l’affiche !
Avec également Splann!, RKB, des stands des associations en soutien…
Bernez TANGUI, poète breton
« Nous étions d’un pays que les hommes avaient façonné en petits champs…
Oui, les talus habillés d’arbres et d’arbustes étaient notre quotidien et enrichissaient notre imaginaire. Cette haie aux usages infinis nous protégeait contre le vent, le soleil. Elle était un lieu de cueillette, une réserve de nourriture pour le bétail et elle nous alimentait en bois.
Elle était RESSOURCES.
Cette haie qui se déclinait avec le noisetier, le frêne, le sureau, l’aubépine, le chêne, le lierre, le hêtre, le prunelier, l’ajonc, la primevère, le chèvrefeuille… nous apprenait l’alphabet du vivant.
Aujourd’hui, le monde s’est appauvri. Le chant des oiseaux ne marque plus le printemps dans certains territoires. Les insectes, les mammifères, les pollinisateurs, rejoignent la liste des espèces menacées… C’est le monde du vivant que l’on fait reculer et aussi l’image de la Bretagne que l’on porte dans sa mémoire.
Tous ensemble, il faut retrouver le chemin des haies. Il est temps de reconnaître notre bocage comme le patrimoine vivant de notre territoire…
Il importe pour l’avenir de faire reconnaître le rôle essentiel des haies dans le maintien de la biodiversité et de les considérer comme le couteau suisse de l’agriculture face au changement climatique.
On se prend à penser que les Bretons et les Bretonnes sont capables de relever ce défi ! »
Gilles SERVAT, chanteur, Madame la Colline
Vous êtes jaune et desséchée
Pourquoi Madame la Colline
Mes racines on m’a arrachées
Je n’ai plus d’eau dans ma poitrine
Dans les cellules de mes talus
La terre restait prisonnière
Aujourd’hui sur la roche nue
Les troupeaux vont dans la poussière
Dans la chevelure de mes haies
Qui poussait sur ma tête ronde
Le froid et le vent se brisaient
J’avais chaud avant qu’on me tonde
Dans les dessous de mes fossés
L’ombre était douce et accueillante
Les animaux pour se soigner
Y trouvaient des herbes et des plantes
Tout ça est détruit en vitesse
Quand arrive le bulldozer
À la place de toutes ces richesses
On déroule du fil de fer
Les bulldozers individuels
Ça fait la joie des paranos
Les tronçonneuses que ça s’appelle
Fait un peu ciné porno
Beau rossignol du bois joli
Si tu nous quittes pour toujours
Qui chantera pendant la nuit
Nos doux messages à nos amours ?
C’est notre histoire que nous gravions
Dans les sillons de nos cultures
Chaque champ portait par son nom
Témoignage de notre culture
Ingénieur du remembrement
Dis-nous le montant de ta prime
“Ma prime, c’est quatre pour cent
Sur les talus que je supprime”
Mais pourquoi tant d’acharnement
À vouloir que tout on arrache
Est-ce que c’est pour le rendement
Ou pour que personne ne s’y cache
Ceux qu’ont décidé ça là-haut
Voilà ce qu’on à leur dire
Si c’est exprès, c’est des salauds
S’ils savaient pas, c’est encore pire
Et l’eau s’enfuit, s’enfuit, s’enfuit
Dans les prairies, l’herbe était si belle
Et l’eau s’enfuit, s’enfuit, s’enfuit
J’entends taper le seau sur le fond du puits
renseignements : 06 70 49 99 90