Infravies, Le vivant sans frontières.
Dans les ouvrages qui s’intéressent aux écologies, on parle beaucoup du vivant. Mais à vrai dire, c’est un concept qu’on ne définit jamais, comme s’il relevait d’une évidence. Un voyage dans diverses branches de la biologie montre qu’il y a plusieurs façons de le considérer, mais qu’il n’est pas facile de caractériser ce “vivant”. Et c’est ce qui nous a passionné dans l’essai de Thomas Heams, Infravies. Ce dernier est biologiste, maître de conférence en génomique animale et chercheur à l’Inra. Dans son ouvrage, il explore les contours flous de cette notion de vivant, à l’écoute de ce qu’il appelle les infravies : des cas limites, ou plutôt des cas qui invitent à repenser les limites. Prendre au sérieux ces cas limites oblige à “laisser le vivant nous dérouter, ne pas chercher à le contraindre. Ne pas l’enfermer dans une norme, mais accueillir son déploiement et refuser le confort illusoire des frontières.” Et donc à penser le vivant loin des cadres réducteurs du machinisme, du transhumanisme, des catégorisations binaires, à développer un regard éthique rendu possible par la philosophie et la biologie.
Thomas Heams viendra présenter ce travail à la librairie le 15 novembre à 18h30.
Dans le cadre du Bruit des marges, un événement de la Fédération des cafés librairies de Bretagne (13ème édition de Libres en littérature).
Librairie le temps qu’il fait – 12 place de l’église – Mellionnec
événement gratuit