La librairie Le Temps de Vivre accueille le spectacle attendu que
d’après le texte de la poète lakota Layli Long Soldier,
adapté et interprété par Sophie Hoarau ― dès lors.
Une réponse à la fois intime et universelle aux fausses excuses “présentées” en 2009 par les États-Unis aux peuples premiers d’Amérique ; une parole singulière dont les échos rebondissent sur les arêtes obscènes des violences du monde entier …
« Aucun dirigeant tribal, aucun représentant des nations indiennes n’était invité à assister aux excuses et à les recevoir. Le président Obama n’a jamais lu publiquement, à haute voix, ces excuses … »
à ces excuses qui n’en sont pas ― non seulement dans leur catimini de délivrance mais surtout dans leur contenu même ― la réponse de Layli Long Soldier, est aussi poétique que politique ; citoyenne américaine et citoyenne de la nation lakota oglala, elle construit sa réponse en se jouant du langage juridique pour lui opposer en miroir une langue empreinte des « musiques multiples » de sa culture mixte, langue des vies, des corps, des amitiés, des souvenirs, des joies et des colères ;
« S’ils ont faim, qu’ils mangent de l’herbe. »
à cette “réconciliation historique” autoproclamée par un État qui dissimule son histoire génocidaire, elle oppose poèmes, récits, documentaires, en un « acte juridique à la première personne » qui révèle aussi bien la perpétuation des violences que les alternatives de réconciliations véritables ;
« afin d’apporter la guérison à cette terre
bien que guérir cette terre ne dépend pasn’a jamais dépendu de ce président
ce qui signifie que les nations tribales
et leurs membres eux-mêmes
sont les guérisseurs
de cette terre de ses eaux
avec ou sans la reconnaissance présidentielle
ils agissent selon ce droit
sans excuses ―»
ce jeudi 4 décembre 2025, à 19h
LE TEMPS DE VIVRE ; 23 rue du Soleil, LE FAOUËT, Morbihan
prix conseillé 10€
texte de Layli Long Soldier, traduit par Béatrice Machet, aux éditions isabelle sauvage
forme simple, concentrée sur la parole, interprétée et mise en scène par Sophie Hoarau
production dès lors, corpoduction La Grande Boutique
avec la vigoureuse collaboration artistique de Camille Kerdellant et Isabelle L’Helgoual’ch