- attention : contre-temps : la rencontre est reportée à une date indéterminée. Merci de votre compréhension.
Librairie le temps qu’il fait, Mellionnec, 18h30
Rencontre avec Antoine Costa autour du livre La nature comme marchandise (éditions le monde à l’envers, Grenoble).
En 1902 un chercheur d’or et colon anglais écrivait « Le monde est presque entièrement partagé, et ce qu’il en reste est en passe d’être divisé, conquis et colonisé. Penser à ces étoiles que l’on voit la nuit au-dessus de nos têtes, à ces mondes immenses hors de notre atteinte… J’annexerais les planètes si je le pouvais. J’y pense souvent » (Cecil Rhodes).
Un siècle plus tard, en 2015 un décret américain exauçait ses voeux, autorisant tout citoyen américain à « posséder, s’approprier, transporter, utiliser et vendre » n’importe quelle ressource spatiale, en contradiction total avec un traité des Nations Unies faisant de l’espace un bien commun de l’humanité.
Aujourd’hui c’est au nom de l’écologie que s’étend cette marchandisation du monde. Marché carbone, droits à polluer, compensation biodiversité, green bonds etassurance catastrophe, brevet génétique et finance verte, étendent toujours un peu plus la main de l’économie sur ce vivant. Mais ces « solutions » n’enrayent en rien la progression de la catastrophe. Au contraire, elles terminent dans un même mouvement de protéger la nature en la saccageant.