Glomel, terre sacrifiée ?

Le 14ème comité annuel de suivi du site glomélois d’extraction d’andalousite s’est tenu le 19 octobre dernier à Paule.

Il prenait un relief particulier compte tenu des projets d’extension de l’activité de son exploitant, IMERYS. Il fut très animé par les riverains qui souhaitaient voir reconnues les nuisances dont il sont victimes au quotidien. IMERYS cherchait pour sa part à les minimiser, à grands renforts de relevés de terrain, en s’abritant derrière des arrêtés préfectoraux très protecteurs de ses intérêts. Le débat promettait d’être très inégal. Il fut pathétique, Imerys allant jusqu’à communiquer des chiffres qui mettaient en évidence le fait que son usine était moins bruyante en fonctionnement qu’à l’arrêt. On se doute bien, pourtant, qu’une entreprise qui procède à trois tirs de mines par semaine mettant chacun en œuvre 3 tonnes d’explosifs, qui utilise des brises roches hydrauliques avant de passer le tout dans des concasseurs, génère des perturbations sonores manifestes !

Cependant, et même s’ils sont légitimes et ne peuvent être tenus pour quantité négligeable, l’association DOUAR BEV appelle à dépasser le cadre de ces problèmes de voisinage en dénonçant l’appropriation, par une entreprise prédatrice et écocidaire, d’une ressource qui lui a été concédée gratuitement par l’Etat sans un consentement libre et éclairé de la population locale. Son exploitation génère des pollutions de toute nature et fait peser des graves menaces sur notre ressource en eau, le site se trouvant en tête des bassins versants de l’Aulne et du Blavet. Elle peut produire jusqu’à 1.500.000 tonnes de déchets par an, dont l’innocuité n’est pas avérée, stockés ad vitam aeternam sur le site en formant des terrils dont le plus haut, susceptible d’atteindre 300 mètres, tutoie la Calotte Saint-Joseph et le Minez Du, emblématiques de nos Montagnes Noires.

IMERYS, qui a commencé les travaux préparatoires à l’ouverture d’une quatrième fosse d’extraction sans même attendre l’ouverture de l’enquête publique qui la conditionne, semble ne pas douter de l’obtention de l’autorisation préfectorale qui à ses yeux est censée la conclure.

Une large mobilisation locale et citoyenne est indispensable pour défendre l’avenir de notre territoire. Douar Bev fera tout pour y contribuer.

Contact : Jean-Yves JEGO – 06.70.49.60.51 – Courriel : douarbev@proton.me