Salut à vous! Nous sommes des enseignants, retraités, animateurs, ingénieurs et agriculteurs
attachés à notre territoire, sa vie locale, ses habitants et ses paysages.
Animés par une vision participative de notre démocratie, nous pensons que tout le monde
devrait avoir voix au chapitre sur des projets qui engagent fortement nos territoires. C’est pourquoi,
nous proposons que la mise en 2X2 voies de la RN164 entre St-Caradec et Caurel, fasse l’objet d’un
référendum local, demande que nous appuierons avec une pétition.
Nous réclamons donc la mise sur la table des fondements de ce projet afin que la population choisisse le futur de son territoire.
Le collectif Less béton, conservons telle quelle la RN 164 ! est créé pour défendre la possibilité de renoncer aux projets rendus obsolètes.
Les chiffres clés du projet:
– 95 millions d’euros de budget – à revoir
déjà à 10 millions d’euros du km, le budget estimé en 2018 est aujourd’hui caduque
– 1 min de gain de temps pour ces 11 km de travaux
bénéficiant aux voitures et camions en transit et non aux locaux
– la rentabilité financière obsolète *
pas de prise en compte de l’augmentation des coûts des matériaux et de l’inflation
– l’intérêt économique pour la population locale est négatif *
augmentation des coûts pour les usagers et renforcement de l’effet tunnel *
– pollution de l’air & nuisances sonores
– 60 000 t de CO2 pour la mise en œuvre du projet
3000 t de plus émises chaque année par la hausse du trafic *
– emprise sur 75 hectares de terres agricoles *
dont 33 bétonnés
– 4000 mètres linéaires de haie rasées*
et 11 ha de bois vital à des espèces protégées détruits
– 4 ha de zones humides détruites. *
5 bassins versants impactés *
les infos en détails:
Contexte historique du projet
Voilà plus de 70 ans que le général de Gaulle proclamait, à Quimper vouloir « désenclaver la Bretagne », époque où on ne parlait pas encore de pénuries de ressources, de réchauffement climatique et d’érosion de la biodiversité.
La rentabilité financière de ce projet a été calculé sur des hypothèses obsolètes
Prix d’essence à 1,3€, Croissance du PIB à 2%, vitesse non réduite sur les routes, cout du temps gagné extravagant, ces chiffres sont dors et déjà dépassés. En corrigeant l’ensemble de ces facteurs, rajoutant l’augmentation du cout des matériaux et l’inflation galopante, le projet n’apparait plus du tout opportun d’un point de vue économique.
L’intérêt économique pour la population locale est également négatif. L’augmentation du trafic local prévu par les études augmenterait les dépenses d’un million d’euros pour les usagés, soit 100€ par an si on considère 10000 usagers récurrents.
Sur les emplois, puisque 93% de la RN sont déjà en 2X2 voies on peut se dire que les emplois sont déjà crées, de plus, ces 95 millions pourraient servir à faire d’autres travaux bénéficiant à la transition, notamment les infrastructures ferroviaires puisque le gouvernement prévoit 30% d’augmentation du fret ferroviaire en 2050, créant de fait des emplois plus pérennes. Si les transitions ne sont pas importantes, le cout des conséquences du réchauffement climatique (crue, sècheresse, augmentation des assurances, montée des eaux) est estimé à 260 milliards (source ADEME). On pourrait aussi affecter une partie de ces sommes juste à la sécurisation des échangeurs qui posent problème à certains endroits.
Par ailleurs, la commission mobilité 21 « pour un schéma national de mobilité durable » de juin 2013 préconise d’adapter les aménagements aux besoins et enjeux, en réservant strictement les 2×2 voies aux seules sections le justifiant pleinement au regard des trafics », la RN164 est loin d’être une route en sur trafic sur le tronçon concerné.
L’effet tunnel désigne l’isolation dans laquelle se trouve un espace traversé par un axe de transport à cause à son éloignement aux points d’accès. Il a été documenté par de nombreux chercheurs (Source Centre d’Etude sur les Réseaux, Transports, Urbanisme et Constructions publiques). La mise en 2X2 RN164 enclavera d’avantage les communes qui la bordent.
Impact sur le réchauffement climatique et la biodiversité
En 2050, Pour boucler la décarbonation des transports, les experts prévoient de baisser le nombre de véhicules roulants par 2. En 2050, notre bilan carbone moyen par français doit passer de 10 tCo2 actuellement à 2 tCo2/an/pers.
Il s’agit aussi du projet ayant la pire note de l’évaluation environnementale stratégique mobilité de la région Bretagne 2023 ! Alors qu’une loi européenne vient de passer, prévoyant la restauration d’au moins 20% des terres et des mers de l’Union européenne (UE) d’ici à 2030 et de tous les écosystèmes dégradés d’ici à 2050. On peut légitimement se poser encore la question de la cohérence de continuer à détruire les écosystèmes.
Avec une emprise de 75 hectares de terres agricoles (doc e1 p 30 de l’enquête publique). Alors que nous savons à quel point il est important de conserver les terres agricoles car elles nous sont vitales aujourd’hui et nous en aurons besoin davantage à l’avenir. 33 ha de bétonisation, qui rend les terres imperméables et favorise le ruissèlement des eaux et impacte les cours d’eaux avoisinants, comme 4 ha de zones humides détruites. On connait le rôle primordial des zones humides pour réguler le cycle de l’eau et jouer son rôle d’éponge lors des pluies intenses et des périodes plus sèches.
Les mesures compensatoires prévues pour les 5 bassins versants impactés – si elles ont lieu, car ce n’est souvent pas le cas – mettront bien des années à effacer les dégâts : un nouvel arbre qu’on plante ne rivalisera jamais avec l’écosystème d’un arbre centenaire. Les 4000 mètres linéaires de haie et 11ha de bois utilisés par des espèces protégées constituent des corridors écologiques pour de nombreuses espèces et joue un rôle dans la retenue d’eau. 30% des oiseaux agricoles ont disparu du fait du remembrement.
Vous pouvez soutenir notre collectif en :
- Rejoignant le groupe Facebook : Less béton, conservons telle quelle la RN 164 !
- Signant la pétition : Less Béton sur Change.org
- Nous contactant directement par mail tatakk@proton.me
Merci !